#GEN 2019

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Date et heure
12/09/2019 - 13/09/2019
Toute la Journée

Localisation
METZ CONGRÈS Robert Schuman
112 Rue aux Arènes
57000 Metz
France

C’est mi-septembre 2019 que se tiendra la 7ème édition de #GEN, le rendez-vous business et numérique du Grand Est orienté BtoB. De nombreux professionnels seront présents pour échanger autour des thèmes Business & Tech via de multiples formats d’intervention : conférences et tables rondes, mais aussi ateliers et village startups.

L’événement qui se tient à moins de deux heures de Paris (1h23 en TGV) séduit de plus en plus de visiteurs – ils étaient 3 300 l’an passé, dont 43% de décideurs et managers. L’association Grand Est Numérique prévoit de dépasser la barre symbolique des 5 000 visiteurs en 2019 et entrer dans le top 5 des événements Business & Tech français dès l’an prochain. Pour ce faire, elle peut compter sur le récent soutien du groupe Les Echos (co—organisateur de Viva Technology) et toujours plus de partenaires et de conférences (ils étaient 123 partenaires pour 98 heures de conférences en 2018).

Parmi les premiers invités de cette 7ème édition, il faut citer Laurent Buanec, directeur général adjoint de Twitter France, le journaliste Jérôme Colombain, l’acteur investisseur Christophe Lambert, Luc Julia, Vice-Président mondial Innovation de Samsung ou encore l’animateur télé Jamy Gourmaud.

Au niveau de la billetterie, il faudra compter un minimum de 95 euros pour le ticket d’entrée sur une journée – des tarifs avantageux (50%) sont proposées aux étudiants.


WebLife, étant partenaire média de l’événement, nous vous proposons ci-dessous nos prises de notes :

Growth Hacking, accélérez votre business !

Par Sébastien Lefèvre CEO @Tomorrow Jobs et Vincent Courquet Growth Hacker @Tomorrow Jobs

Qu’est ce que le Growth Hacking ? C’est une pratique propre au Marketing Digital qui vient de l’anglais « Piratage de croissance ». Un Growth Hacker – bien qu’il n’existe pour l’heure aucune école – est une personne curieuse, qui analyse le marché et tente de trouver des chemins de traverse pour aller plus vite ou atteindre des objectifs plus élevés.

En introduction et avant de plonger dans le domaine du digital, Sébastien et Vincent nous ont présenté le parcours de Takeru Kobayashi, ce japonais gourmand, qui s’était donné l’objectif de battre le record du monde de « manger de hotdogs » et qui a su s’intéresser, et a questionné les recordmens en place avant d’acquérir sa propre stratégie (tremper le pain dans l’eau…) afin de doubler le nombre de hotdogs engloutis dès sa première participation au Guiness Book !

Dans le domaine du numérique, on peut évoquer la signature mail « Sent with love by Hotmail » qui a permis de faire grimper la base d’utilisateurs de 20 000 à 2 000 000 en un temps record.

On peut également citer Airbnb qui a compris rapidement que le fait de (faire) photographier ses logements par des professionnels permettant d’augmenter considérablement leur taux de remplissage.

Le Growth Hacking se repose aussi et surtout sur ses (potentiels) utilisateurs, par le bouche à oreille 2.0, qui permet à des marques comme DropBox ou des néobanques d’augmenter leur base d’utilisateurs par des offres de parrainage (+5 Go ou 80 euros, respectivement)

Il est très important de créer une feedback loop très rapidement et sur un échantillon réduit d’utilisateurs (une cinquantaine de personnes) pour collecter leurs avis et retours et éventuellement « pivoter » sans perdre de temps. Globalement, on favorisera l’automatisation de tâches à faible valeur ajoutée pour permettre de dégager du temps et l’attribuer à d’autres tâches (à forte valeur ajoutée).

On termine sur la statégie à mettre en place de A à … R : AARRR, pour Acquisition – Activation – Retention – Revenus – Referral.

Où va la ville numérique ?

Par Nils Le Bot Architecte HMONP et chercheur en urbanisme pour l’@AREP

Pour cette conférence, Nils Le Bot nous embarque dans un futur pas si lointain (quoique), où l’on découvre les mobilités de demain, qui seront douces – propres et intelligentes. Intelligentes car l’on passera d’une ville de lieux et de flux à une ville d’occurrences : que se passe-t-il à tel instant et comment interagir avec les infrastructures pour rendre la ville plus efficace et plus fluide ?

En somme, il s’agit de mettre de l’huile numérique dans un moteur puissant, mais encore faut-il savoir où l’on va ? Le chercheur en urbanisme a étudié durant 3 ans la question et nous livre aujourd’hui sa vision, ses questions sur ce sujet qui nous concerne tous. Il évoque notamment les limites du système.

En effet, si les mobilités ne concernaient jusqu’alors que les acteurs politiques et publics, ces derniers doivent aujourd’hui travailler de concert avec les nouveaux acteurs : usagers du smartphone, entreprises du BigData (Google, Apple, Uber…) et les startups.

Le défi ? Sans toucher aux espaces existants (et notamment les gares métropolitaines), capitaliser sur le numérique pour fluidifier et optimiser le trafic des usagers. Réguler le flux des voyageurs en analysant les données des portiques d’accès,…

Mais si certaines applications permettent aujourd’hui de simplifier le parcours de l’usager (exemple : l’application « Paris ci la sortie » qui suggère aux voyageurs de s’installer dans tel wagon pour emprunter telle sortie), elles risqueraient de se renfermer sur elles-même dès lors qu’une majorité d’usagers suivront ces recommandations.

Assez logiquement, les voitures connectées auront toutes leur place dans cet eco-système et permettront de libérer de l’espace sur voirie, et permettront d’éloigner les parking silos des centres urbains. Mais le remplacement du parc automobile français nécessite qu’on se projette à 15-20 ans, à moins de réserver des zones (centres villes) à ces véhicules connectés ?

Autre question que pose notre speaker : qui décidera du choix des algorithmes pour prioriser le ramassage de poubelles en cas de congestion du trafic ? Sans parler du facteur humain imprévisible (bagage abandonné), des risques de pannes d’électricité ou d’internet ou enfin des soucis posés par le hacking, bref – où va la ville numérique ? – la question reste ouverte…

Influenceurs, micro-influenceurs, qui a vraiment de l’influence ?

En ce début d’après-midi, Laurent Buanec, Directeur Général Adjoint chez Twitter France revient sur les influenceurs de masse et les masses d’influenceurs…
Il rappelle que le secteur de l’influence a subi une crise de confiance les dernières années notamment par l’émergence de Fake News – dernier exemple en date cette influenceuse beauté ayant trompé sa communauté sur son physique (et surtout son âge) avant que son filtre ne tombe en panne…

Le problème est que ces influenceurs servent de modèle auprès des plus jeunes générations, lesquelles ont souvent du mal à départager le vrai du faux. De plus, on a vu émerger des partages plutôt douteux de ces « stars » tel que Paul Logan, dont les dérives morbides ont fait couler beaucoup d’encre.
Pourtant le marketing d’influence, estimé à 5 milliards de dollars est prometteur : authenticité, proximité, transparence, tel est son ADN. Il arrive même à redonner confiance aux consommateurs qui privilégient les contenus sponsorisés partagés par les influenceurs aux mêmes contenus relayés par les canaux traditionnels du secteur de la publicité. Pour preuve, ils sont de plus en plus nombreux à installer des logiciels bloqueurs de publicités (adblocks) et dans le même temps, font plus confiance à une connaissance, qu’une marque en direct.
Les annonceurs ont désormais les clés de compréhension de la génération Z avec qui le contact est plutôt difficile (langage spécifique, cf slide ci-dessous…) dont seuls les jeunes influenceurs ont le secret.

Laurent Buanec nous rappelle que Twitter est la plate-forme de prédilection pour donner un écho à l’instantané. Et quelques exemples montrent que la propagation sur ce réseau est bien plus performante que sur Instagram, YouTube et consors – au-delà du nombre d’abonnés de l’auteur.

Pour preuve, prenons l’exemple du dernier buzz en date (cf photo ci dessus) : la même vidéo relayée sur Instagram et sur Twitter a été beaucoup plus virale sur le réseau social à l’oiseau bleu alors que l’auteur n’avait que 1 000 abonnés Twitter (vs 1M d’abonnés par l’auteure sur Instagram !). De la même manière, tout le monde se souvient de cette histoire touchante de cet enfant aux 23 abonnés triste de ne voir aucun client dans le magasin de donuts de son père. En 48 heures, le tweet était repartagé plus de 256 000 fois et liké 546 000 fois – et le magasin de donuts dévalisé comme vous vous en doutez.

En conclusion de cette conférence, Le Directeur Général Adjoint de Twitter France rappelle donc que sur Twitter, l’influence est collective plutôt qu’individuelle, authentique plutôt que transactionnelle et qu’elle est engagée ! En France, les nouvelles technologies sont un des sujets les plus discutés – nous nous en réjouissons à la rédaction – et @laurentbuanec a compilé une liste de 100 comptes Tech à suivre, parions que @WebLifefr y figure prochainement 😉 [MAJ 12/09 à 19h30 : WebLife fait désormais partie du Top 101 (!) des comptes Tech à suivre absolument sur Twitter <3]

Comment le numérique permet de ne pas tuer le commerce local ?

Par Cédric Caron Président et co-fondateur de @Beegift

La plupart des gens pensent qu’internet tue le petit commerce. Tout comme on imaginait il y a 30 ans que les hypermarchés allaient engloutir ces mêmes commerces de proximité. L’histoire a prouvé que le consommateur est aujourd’hui plus que jamais sensible à l’écologie, aux circuits courts, bref il est locavore, et le « petit » commerce local semble avoir encore un bel avenir ! Encore faut-il savoir s’adapter.

En effet, comment une librairie peut-elle concurrencer Amazon ? Sur le seul terrain de l’acte d’achat, le combat est perdu d’avance ; en revanche, le libraire (cela vaut pour de nombreux autres domaines) peut faire valoir ses valeurs ajoutées : le contact humain, la qualité du service, le conseil, et pour des domaines comme la mode, on peut citer le toucher, la vue, le fait de pouvoir essayer. Le commerce local reste la seule façon de pouvoir repartir instantanément avec son achat, sans avoir à attendre le livreur.

Et si les petits commerces capitalisaient sur cette tendance de l’e-commerce ? En étant relais « Click & Connect » par exemple : dans un cas sur trois, le client venu chercher un colis en profite pour acheter quelque chose chez son commerçant de proximité.
Internet est devenu un vecteur de business pour les magasins physiques, chaque commerce se doit donc d’exploiter ce nouveau canal. Il peut même figurer sur les marketplace et vendre ses produits (en ligne) à des consommateurs géographiquement éloignés.

En conclusion, Cédric Caron nous présente Beegift, l’alternative aux carte cadeaux traditionnelles qui permet d’offrir un présent « locavore » à un proche distant – dans le cas d’une famille ou d’amis ne résidant pas dans la même région. L’assurance donc de consommer local, et de faire vivre les petits commerces de proximité – grâce à internet.

RH et compétences du nouveau monde numérique

Par Stéphane Mallard Digital Evangelist

C’est un fait, la transition (numérique) devient la norme. Il ne se passe plus une journée sans qu’une application mobile soit mise à jour ; pourtant, ces notifications ne nous émeuvent plus le moins du monde. Elles font partie du quotidien, tout comme nous n’avons plus besoin de mode d’emploi pour utiliser un nouveau smartphone. Les nouvelles technologies s’adaptent à nous, et non pas l’inverse. Elles nous libèrent du temps, supprime le travail (labeur), nous facilitent la vie.

De plus, nous sommes en train de passer d’un monde de technologie programmée à des technologies entraînées. Les algorithmes devenant de plus en plus puissants – ils nous connaissent mieux que nous-même, et sont capables de déduire pour qui nous allons voter, si l’on va se mettre en couple ou se séparer…

Ils guident nos vies et nos envies (suggestions de contenus sur les plateformes de réseaux sociaux…) Sur Netflix, non seulement les séries et films vous sont habilement proposés mais cela va beaucoup plus loin avec la série à succès House of Cards dont le scénario lui-même a été écrit pour plaire à un maximum de monde (à quel moment de l’épisode doit-on voir une scène politique, de sexe ou d’action, etc.)

Bref, Stéphane Mallard rappelle que nous sommes pré-vi-sibles ; tout cela relève des neuro-sciences, de la biologie et de l’informatique, rien de magique en somme.

Ces intelligences artificielles, à force d’être entraînées, dépassent le niveau d’expertise des plus grands de ce monde (on peut citer le jeu de Go, ou la détection du cancer). Dans un monde où l’expertise devient une commodité, les employés les plus talentueux seront donc les généralistes, capables de se poser les bonnes questions, de faire émerger la pertinence d’un sujet et de développer des soft skills telles que l’empathie et le sens du contact.

Le Digital Evangelist prédit alors que « le salariat est mort » – nous allons retourner vers le modèle ancien d’artisanat au sens ou chacun pourra faire valoir son expertise sur une tâche ou un projet. Tout l’enjeu résidera alors dans la capacité à pouvoir se disrupter soi-même – se rendre obsolète – avant que quelqu’un d’autre le fasse pour nous…

Libérez-vous de votre smartphone

Par Korben, « chef de l’internet » et entrepreneur qu’il n’est plus nécessaire de présenter.

On l’aime, on l’adore, notre smartphone a réponse a tout, il nous distrait, tue notre ennui, répond à notre égo du like… Pourtant on le déteste car il interrompt nos activités sociales, et influe sur notre santé : insomnie, stress, fatigue occulaire, douleurs cervicales, prise de poids, accidents de voiture, baisse de mémoire, et de notre capacité d’attention… Stop ou encore ?

Il est temps de faire un régime – une detox digitale. Remettre le doudou numérique à sa place d’objet, ne plus en être esclave.

Korben est venu avec plein de bons conseils, comme le fait d’éloigner de votre écran d’accueil les applications les plus toxiques (Facebook, Instagram…) d’enlever le compteur de vu sur les miniatures mails, de désactiver les notifications (on tolérera les notifications SMS). Enfin, on laissera le smartphone de côté au moment dîner, de se mettre au lit, ou mieux lors des weekends ou pendant les vacances. Korben recommande même de désactiver son répondeur vocal.

Les premiers temps seront sûrement compliqués, l’habitude de scroller de manière mécanique à l’instar des fumeurs, mais rapidement (en 21 jours ?) le cerveau – qui rappelons-le est modulable – devrait avoir reprogrammé les chemins neuronaux de cette zone du plaisir. Et puisqu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, on pourra se récompenser après une journée sans écran, par une barre chocolatée… Celles et ceux qui souhaitent aller plus loin dans la démarche s’orienteront vers le livre de Korben.

La pollution mentale à l’ère du numérique

« Vous êtes tous pollués du cerveau ! » Voilà comment nous accueille Julien Jobard dirigeant de l’Appartement303 pour cette deuxième journée à GEN2019… Dans le fond, il a raison, et il le prouve : les technologies numériques sont partout… Nous inspirons de la notification, expirons du like, regardons des écrans bleus (même jusque dans les toilettes des stades… pour ne rien louper du match !). Bref, on scroll au travail, dans la rue, en voiture, au ciné et même au restaurant… Notre concentration déraille, notre production chute.
La faute à la lumière bleue, entre autres. Vous savez, celle qu’on déconseille aux enfants – qui ne devraient pas y être exposés plus de deux heures par jour… et qui se retrouvent avec des iPad à l’école, et dès qu’ils sont rentrés à la maison, sont placés devant leur télé, console, smartphone…Cette génération d’enfants sur-connectés a de plus en plus de troubles du sommeil, de comportement, une diminution de la capacité d’attention, de mémorisation, et cela se ressent sur les moyennes des QI, année après années… Les adultes aussi souffrent de cette infobésité (overdose d’informations) et n’ont plus la capacité d’analyser une information avec un sens critique et le recul nécessaire pour prendre une décision.
La technologie est d’ailleurs en train de nous éloigner progressivement de ces écrans via des assistants connectés, enceintes vocales… Mais cela ne règle en rien le problème de la surcharge mentale. En effet, si Google, Alexa, ou Siri savent nous dicter la recette d’un cake au citron, il n’a rien à voir avec celui de notre grand-mère. Et se remémorer cette rectette nous rappelle ces moments que nous passions ensemble dans sa cuisine, lorsque nous étiosn de gourmands petits enfants…

Au travail, même combat, le stress numérique concerne près d’un salarié sur trois. Des dizaines d’applications et périphériques ont remplacé le bon vieux fax d’antant… Le burnout nous guette, la concentration est l’or de demain. La solution pour lutter contre le zapping attentionnel ? Ne faire qu’une seule chose à la fois, privilégier des plages de travail sans perturbation de 25 minutes (méthode Pomodoro), déconnecter ses messageries professionnelles le soir et weekend. En Allemagne, Volkswagen l’a bien compris et a même instauré une règle qui interdit l’envoi de courriels entre 18h00 et 07h00… Enfin, à titre perso, on rejoint les conseils de Korben (ci-avant) : désactivez les applications toxiques, les notifications, utilisez le mode avion pour vous autoriser des « moments de rien » et transformer alors cette FOMO (Peur de rater quelque-chose) en JOMO (Joie de rater quelque-chose) !

Les 10 commandements du storytelling à l’heure du mobile

Par Amélie De Ronseray Directrice associée – Développement et partenariats @ARTIPS

Nous consultons notre smartphone 150 fois par jour. L’objectif d’Artips est de rajouter du savoir, de la culture parmi ces micro-moments. Mais pour ce faire, il faut capter l’attention du lecteur rapidement, et c’est tout l’intérêt de savoir maîtriser l’art du storytelling. Le storytelling est une structure narrative qui nous embarque dans un récit par l’émotion. Ou comment susciter l’attention, la curiosité du lecteur sur des sujets qui à priori ne sont pas « fun et sexy ». Ces sujets, qui sont traités par Artips pour ses clients, ce sont le patrimoine, la culture mais aussi des circulaires européennes et les impôts ! Le défi est donc de vulgariser le propos, de le rendre accessible au plus grand nombre tout en étant concis (50 à 80 mots suffisent très souvent – un lecteur ne lit en moyenne que 28% du contenu d’une page web), et si possible en donnant le sourire – pour donner l’envie d’en apprendre un peu plus. Il est possible d’aborder le sujet avec humour mais il s’agira alors d’être carré sur les bases et autant sur le fond que sur la forme.

Mais alors, si vous avez beaucoup de choses à raconter, comment faire ? Pas de soucis, fixez-vous un fil rouge et découper vos publications en autant de petites histoires, n’embrouillez pas le lecteur, incarnez votre récit et surtout, mettez-y de l’émotion ! Les campagnes qui suscitent le plus de commentaires sont les plus percutantes, parfois quelques mots suffisent et permettent de démarrer la machine. On termine la conférence par quelques chiffres : sur 850 000 articles publiés sur le web, 64% sont du copié-collé, alors misez sur l’originalité : un titre accrocheur, une histoire courte et un visuel original.

L’écologie et le numérique

Quels impacts écologiques a le numérique ? Comment les réduire ? Quelles sont les bonnes pratiques à adopter en entreprise ? Qu’est-ce que l’éco-conception logicielle ? Autant de questions auxquelles va tenter de répondre Nicolas Koenig, fondateur de Nodatek.Et pour cause, si les tendances « IT for Green » ne cessent de fleurir sur la toile (parallèlement aux tendances Low Tech versus High Tech), le numérique est le secteur qui émet le plus de Gaz à effet de serre – deux fois plus que l’aviation civile… Ces gaz qui composent la couche d’ozone sont à l’origine des dérèglements climatiques. Nous consommons toujours plus : le trafic de données sur internet augmente chaque année de 25%. De même, la production des équipements électroniques pose problème quand on sait que les minerais nécessaires à la fabrication de nos écrans, batteries, processeurs, seront épuisés en 2030. Sans parler du fait que ces métaux rares sont souvent extraits par des enfants et que ce marché est à l’origine de nombreux conflits en Afrique.
Devant cette prise de conscience écologique, il existe des solutions : ne renouveler son parc informatique que tous les 5 ans (contre 3 ans en moyenne) ; pour les smartphones, la moyenne tombe à 2,5 alors qu’on pourrait conserver ces appareils un an de plus sans que l’expérience ne soit dégradée. Une autre solution consiste à recourir à du matériel reconditionné, qui permet aux entreprises devant être constamment à la pointe de la technologie d’équiper d’autres entreprises moins exigeantes… On pourra même privilégier la location de matériel plutôt que l’acquisition.
En dehors du matériel, des décisions toutes simples peuvent être prises pour réduire considérablement notre empreinte écologique. Par exemple, privilégier un espace de stockage collaboratif (serveur) plutôt que le partage de pièces jointes par mail à une équipe complète.
Les services numériques aussi, ont pris du poids avec les années : un site web pèse aujourd’hui 115 fois plus lourd qu’il y a vingt ans. La Deutsche Bahn (l’équivalent allemand de la SNCF) l’a bien compris et a réussi à diviser par 700 le poids de son site. Comme on s’en doute, le site « léger » n’est pas du tout ergonome/convivial mais il a l’avantage d’être accessible rapidement même dans les zones peu couvertes par le réseau mobile. Bing a également réussi à réduire ses infrastructures de 80% en réduisant le nombre de résultats par page de seulement 20%. Les avantages sont nombreux à alléger son site web : une meilleure réactivité, un meilleur référencement, et pour les mobinautes, des économies sur l’utilisation de la batterie.
Pour réduire les impacts du numérique sur l’environnement, l’Institut du Numérique Responsable a édité une charte et déjà l’on voit apparaître des labels sur le numérique responsable, les lowtech…

Qu’est-ce qui va remplacer Facebook, Twitter, Youtube, Instagram ?

Les réseaux sociaux sont-ils éternels ? Comment vont-ils évoluer ? Qu’est-ce qui pourrait les remplacer ? Peut-on vivre sans Facebook, Twitter, YouTube, Instagram ?

Les principales plateformes de réseaux sociaux que nous utilisons aujourd’hui sont nées (ou arrivées dans l’hexagone) il y a une dizaine d’années. A l’époque, seule une petite partie de la population – communicants, journalistes, blogueurs – y était présente et se conformait à une certaine « nétiquette ». Cette règle informelle définissait les règles de bonne conduite, de politesse, de bienveillance et de convivialité entre les utilisateurs sur internet – et par extension sur les Réseaux Sociaux (RS).

Malheureusement ces plateformes qui devaient nous rassembler (autour de passions et centres d’intérêts communs) nous divisent et nous opposent. Machine à polémiques, tyrannie des minorités, l’ambiance s’est clairement dégradée. Jérôme Colombain, journaliste et auteur, nous détaille cinq fléaux qu’il faudra combattre pour assainir les échanges entre socionautes : (l’incitation à) la haine, les fake news, la fuite des données personnelles, la cybercriminalité et l’addiction.

  1. Un message sur 7 est propagateur de haine. Et malheureusement, dans ce royaume de l’émotion et de l’indignation, ces messages se propagent deux fois plus rapidement. Un seul mot d’ordre : don’t feed the troll (ne nourrissez pas le troll) !
  2. Nous vous en parlions récemment, les Deepfakes et autres fakenews sont partout : 30% des Français ont déjà relayé des infox, parfois même sans le savoir – c’est notamment le cas chez les plus jeunes et les seniors. Les premiers ne parvenant pas toujours à distinguer le vrai du faux, les seconds ayant été habitués à ce que les informations diffusées à l’écran (de télévision) soient vérifiées. Et c’est justement parce que des médias traditionnels ont été incriminés récemment (Brexit, élection de Donald Trump) que les algorithmes ont donné plus de place aux autres utilisateurs, dont l’exemple le plus récent en France est le mouvement populaire des Gilets Jaunes.
  3. Troisièmement, le journaliste et auteur nous rappelle que le modèle économique de ces plateformes s’appuie sur l’exploitation et la commercialisation de nos données privées : toutes ces datas qu’ils ont sur nous, nos usages, nos centres d’intérêts, qu’ils peuvent monétiser, ou exploiter afin de mieux nous cibler (marketing) et qui posent question sur le respect de notre vie privée.
  4. Ensuite, sans trop s’attarder dessus, l’on aborde la cybercriminalité, phénomène amplifié par l’audience des réseaux sociaux.
  5. Enfin, le sujet a été abordé à plusieurs reprises durant ce salon GEN 2019 : notre addiction aux réseaux sociaux. Nous passons en moyenne 1h30 par jour sur ces plateformes, en quête de dopamine – cette hormone du plaisir guidée par la mécanique du like, des notifications et du persuasive design.

Les maux étant posés, intéressons-nous aux solutions. On l’a bien compris, la pérennité des actuelles plateformes RS dépendra des réponses qu’elles apporteront aux problèmes évoqués ci-dessus. De nouveaux acteurs pourront apparaître sur le marché, comme c’est souvent le cas, mais il est fort probable que ce soient les majors d’aujourd’hui qui se réinventeront, s’adapteront : les jeunes adorent le côté éphémère de Snapchat, pas de problème, rajoutons des stories à Instagram, ils privilégient le système de messagerie privée, allons-y, offrons-leur ce qu’ils désirent… Pourvu qu’ils ne désertent pas nos plateformes !

La fuite des utilisateurs ne sera pas leur seul problème, ils devront faire face aux menaces de démantèlements, aux changements de modèle économique à venir… et se conformer aux évolutions réglementaires telles que la récente mise en place du RGPD, de la loi contre le cyber-harcèlement, ou celle concernant les propos haineux.

Pour accompagner et acculturer les utilisateurs toujours plus nombreux  en 2030, un terrien sur 2 sera présent sur les Réseaux Sociaux –, les sites d’informations aussi, doivent s’adapter, se transformer. France Info a développé « le vrai du faux », une équipe qui décrypte de façon pédagogique des infox, pour rendre plus naturelles les prises de conscience des socionautes. De plus, avant de relayer une information (exemple : décès de tel ou telle personnalité), l’équipe de rédaction consulte son agence de certification.

Les nouvelles technologies, et notamment l’intelligence artificielle, les algorithmes, les traductions instantanées devraient également permettre une navigation plus libre, ouverte, sereine et adaptée à nos attentes tout en nous préservant des contenus choquants.

Rappelons combien les RS sont utiles avec cet exemple d’un enfant, sauvé d’une mort certaine parce que sa maman avait posté sur Facebook une photo de lui et qu’une de ses abonnées l’avait aussitôt alertée, reconnaissant les symptômes d’une maladie grave… Il nous appartient, à chacune et chacun, de nous replonger dans cette bienveillance qui animaient les réseaux sociaux d’antan, avec les gentils du web ou les marraines twitter !

Enfin, Jérôme Colombain nous démontre que l’ère de l’exhibition sans limite est terminée, que nous orientons vers une vie numérique modérée, raisonnable, contrôlée et donc plus intime, et qu’il existe des plateformes plus respectueuses de la vie privée comme Diaspora (qui permet l’usage de pseudonyme), Mastodon, MeWe, ou encore le français Whaller qui ne collecte aucune donnée personnelle, n’affiche pas de publicités et n’indexe pas ses posts sur Google.


C’est ainsi que s’achève cette édition 2019 du GEN, merci à toutes et tous de nous avoir suivi, ici et sur Twitter, et à très bientôt pour l’Erepday et le festival Bizz & Buzz 2019.

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